Angélique, Marquise des Anges

Le premier des films d'Angélique (de Bernard Borderie, avec la belle Michèle Mercier, Robert Hossein, et Jean Rochefort) est - entre autres - tourné dans les merveilleux décors du Château de Tanlay.

 

Le Château de Joffrey de Peyrac, l'amoureux d'Angélique...

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Article paru le 20/08/2018 dans l'Yonne Républicaine (article de Patricia Piquet)

 

Prisé des réalisateurs pour sa silhouette et son parc romanesques, le château a notamment accueilli le tournage de quelques scènes d'un épisode des Angélique.

47 ans après la mise en boîte de ses aventures, l'ombre de la Marquise des Anges plane toujours sur le château de Tanlay. « Comme la saga est rediffusée chaque été, on nous parle beaucoup d' Angélique  », sourit la guide du château.

De profondes douves où se reflètent quatre tours rondes, une entrée majestueuse gardée par deux obélisques Mais, c'est bien sûr ! Le château Renaissance, fondé par François de Coligny, ressemble comme deux gouttes d'eau à la demeure de Joffrey de Peyrac, l'époux balafré d'Angélique.

 

Les fans de Robert Hossein et de Michèle Mercier ont l'oeil exercé car la silhouette de l'édifice n'apparaît que brièvement dans le film. « On ne voit jamais exclusivement Tanlay dans toutes les séries et les films qui ont été tournés ici, signale la comtesse de la Chauvinière. Les réalisateurs prennent un peu d'Ancy, de Bussy-Rabutin, de Tanlay. Celui-ci est apprécié pour ses extérieurs gais et attrayants. » Une autre scène d'Angélique, marquise ses Anges a été tournée près du grand canal. « Les carrosses étaient lancés à toute allure dans l'allée du parc », se rappelle la comtesse.

 

En ce printemps 1964, Bernard Borderie et son équipe ont sillonné la Bourgogne : ils ont planté leurs caméras à l'abbaye de Fontenay, dans la carrière de Marmagne et au château de Marigny-le-Cahuet en Côte-d'Or.

 

Un trésor dans les douves

En 1976, le même réalisateur replongeait Tanlay dans une ambiance cape et épée avec le tournage du feuilleton Ces Beaux messieurs de Bois-Doré, adapté d'un roman de George Sand. « Cette série a connu un énorme succès. Des scènes ont été tournées dans la salle en trompe l'oeil. Il était aussi question d'un trésor caché dans les douves. Des comédiens sautaient, replongeaient et se battaient dans les fossés. Quand nous avons curé les douves quelque temps plus tard, nous sommes tombés sur un coffret. Nous avons pensé à un trésor mais c'était la cassette, vide, du film ! »

 

Devant les caméras, le château se joue des époques. À la fin des années 60, il s'est rhabillé aux couleurs de l'Empire pour un feuilleton sur la vie de Jean-Roch Coignet, capitaine de la garde impériale.

 

Mais, dans les années 2000, Tanlay a renoué avec les carrosses et les robes à panier pour deux tournages Grand Siècle. Pour le téléfilm, Julie, chevalier de Maupin avec Sarah Biasini , Pierre Arditi a joué du clavecin dans le grand salon. « Il était en fait doublé par le grand claveciniste Jean-Patrice Brosse qui lui aussi était poudré et habillé en costume d'époque alors que seules ses mains étaient filmées. » L'été 2009, une autre marquise, cette fois des Ombres, frôlait de sa crinoline la cour d'honneur. « Anne Parillaud incarnait la marquise de Brinvilliers. C'était un tournage très gai. Il faut dire que l'on s'est bien amusé à chaque fois. Tous ces tournages se sont déroulés dans une bonne ambiance. Bien sûr, il y a quelques contraintes - ces jours-là, nous devons fermer au public, les meubles sont enlevés et remplacés - mais le château est magnifié et cela apporte de la vie à tout le village. »